Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Restauration Métaphysique
Restauration Métaphysique
Publicité
12 février 2008

26. Réfutation du darwinisme (4)

4. Arguments épistémologiques

On peut réfuter le darwinisme en s’interrogeant sur sa valeur scientifique, son degré de certitude scientifique.

1. Le darwinisme est une théorie non une vérité. On ne peut pas considérer l’évolution - entendue dans le sens de macro-évolution- comme un « fait », car elle n’est ni observable, ni mesurable, ni modélisable. Faut-il alors rappeler cette évidence épistémologique : aucune théorie n’est acquise une fois pour toute ; la science progresse par « erreurs rectifiées » - un autre nom pour théorie. Aucune théorie ne peut donc se prévaloir de passer l’épreuve du temps ; la théorie darwinienne moins que d’autres[1].

Mais est-ce vraiment une théorie scientifique?

2. Si le darwinisme repose sur une tautologie, comme nous l’avons vu précédemment, elle n’est qu’un raisonnement vide qui n’explique rien.

En outre, plusieurs autres objections peuvent être avancées pour lui refuser le statut de théorie scientifique.

3. Le darwinisme est une théorie sur l’apparition d’événements uniques, singuliers et contingents. Le darwinisme veut expliquer des événements historiques qui, par définition, ne se sont produits qu’une fois. François Jacob (1970), reconnaissait que : « Pour une théorie scientifique, celle de l’évolution présente le plus grave des défauts : comme elle se fonde sur l’histoire, elle ne se prête à aucune vérification directe. [2]» Il n’existe pas de science de l’évènement unique ; la science traite des phénomènes qui se répètent[3] ; la science se fonde sur des lois universelles et nécessaires et non pas sur des évènements singuliers et contingents. Comme le souligne Denton (1992) : « La science ne traite que des événements récurrents et reproductibles. Un événement unique ou très improbable ne peut jamais être soumis à une investigation scientifique. Si la vie est limitée à la Terre, cela signifie alors qu’elle n‘est apparue qu’une fois dans l’histoire cosmique, ce qui – par essence – exclurait toute approche scientifique du problème de son origine. On ne peut asseoir l’étude de l’origine de la vie sur une base vraiment scientifique que si la possibilité de l’unicité de la vie – sur la Terre- est exclue. [4]» Dans cette perspective, l’hypothèse de l’existence de formes de vie extraterrestre représente un enjeu majeur. Si l’on découvre l’existence de vie extra-terrestre, si la vie est apparue en plusieurs endroits de l’univers par des moyens parfaitement naturels, fruit d’un environnement planétaire approprié, alors le problème de l’origine de la vie appartient exclusivement à la science. Il ne s’agit plus d’un miracle mais d’un phénomène statistique. Mais la recherche de vie extraterrestre n’a pour l’heure rien donné. Depuis l’envoi de la sonde Viking sur Mars, l’on sait que la seule planète du système solaire capable probablement d’abriter la vie,  est… sans vie.

Si la vie n’est apparue qu’une seule fois ; cela signifie que sa probabilité a priori était quasi-nulle.

4. Le darwinisme repose abusivement sur l’imagination.

On observe une place excessive de l’imaginaire dans la littérature darwinienne,  notamment :

-         dans l’interprétation des archives fossiles pour reconstituer l’arbre généalogique du monde vivant. En raison d’une information très parcellaire sur le passé, le paléontologue Yves Coppens (1983) reconnaît que les paléontologues sont obligés de faire un usage immodéré de l’imagination: « La paléontologie est très rigoureuse dans ses fonctions d’observations directes et comparées, comme toutes les autres sciences naturelles ; mais de par la nature fragmentaire de son information, elle a en plus l’extraordinaire devoir d’imaginer. Or, elle a beau s’appuyer sur les données disponibles, s’aider des approches des disciplines voisines, lorsqu’il lui faut raconter, la part qu’elle emprunte à l’hypothèse est immense.[5] » On aimerait que les conteurs de l’odyssée de l’espèce humaine rappelle la part d’imaginaire qu’ils y glissent.

-         Dans l’explication du processus d’adaptation et de sélection. Chauvin (1997) fournit quelques exemples d’absurdités et d’affirmations non fondées qui fourmillent dans la littérature darwinienne. Par exemple, Crook (1972) explique que certains oiseaux à berceau sont monogames parce que la nourriture est peu abondante ; et d’autres espèces du même genre, monogames, parce qu’elle est abondante. Forsyth et Miyata (1984), expliquent que le paresseux prend le risque de descendre de son arbre, et ainsi de s’exposer aux prédateurs, pour déposer à son pied des excréments qu’il enfouit ensuite. Ce comportement aurait été sélectionné car il permettrait  de fertiliser l’arbre et de produire une nourriture végétale plus riche qui lui aurait permis d’avoir plus de descendants que les congénères qui laissaient tomber leurs excréments au hasard ! On est atterré par le manque de solidité des arguments.

5. La théorie darwinienne n’est pas falsifiable, ou réfutable, au sens de Popper. 

Pour Popper (1934), dans La logique de la découverte scientifique, le critère de démarcation entre la science et la pseudoscience réside dans la falsifiabilité. Une théorie n'est scientifique que si elle est falsifiable, c’est-à-dire, qu'elle doit pouvoir être soumise à des tests expérimentaux et contredite par des données empiriques : on doit pouvoir montrer que ce qu’elle dit devoir se produire ne se produit pas. Pour ce faire, on doit connaître quel est l'événement qui, s'il se produisait, nous mènerait à renoncer à l'hypothèse, ou du moins, à la transformer. La falsifiabilité ou réfutabilité est donc liée à la clarté de la théorie.

Par exemple, « tous les chats sont gris » est un énoncé falsifiable ; mais l’énoncé « Les chats sont soit gris, soit noir, soit d’une autre couleur » ne l’est pas. Dans le premier cas, il suffit qu’un chat ne soit pas gris pour que cet énoncé soit falsifié, réfuté. Le second énoncé est non falsifiable, car vrai, quel que soit le résultat du test. Un énoncé infalsifiable est un énoncé qui ne peut jamais entrer en conflit avec une observation ; conséquence : il ne nous apprend rien sur le monde.

L'exigence essentielle de la démarche scientifique n'est donc pas la vérité, mais la clarté dans la formulation des hypothèses, puisque cette clarté est une condition nécessaire pour déterminer quels sont les événements observables qui permettent de la falsifier.

Le darwinisme n’est pas falsifiable car il ne peut pas être soumis à des tests expérimentaux :

- les principaux concepts du darwinisme sont définis vaguement et ne sont pas mesurables (la sélection naturelle, l’adaptation au milieu, la valeur de survie des mutations ou la valeur adaptative (fitness)).

            - Les principaux concepts sont des sortes de boîtes noires qui permettent d’expliquer tout et son contraire. Pour Popper, le darwinisme n’est pas une théorie scientifique parce que la sélection naturelle est une explication fourre-tout qui peut rendre compte de tout, et donc n’explique rien.

En réalité, la théorie de Darwin présente un certain degré de falsifiabilité. Notamment, elle prévoit l’existence d’une multitude de fossiles attestant la transformation graduelle des espèces. Or, comme nous l’avons vu, rien de semblable n’est observable dans les archives géologiques.

6. Pas plus qu’il n’est réfutable, le darwinisme n’est vérifiable – ou, en termes poppériens, ne peut être « corroboré »-  par l’expérience, que ce soit par des observations ou par des expérimentations.

Le darwinisme ne peut être prouvé par des observations ou des faits. Il faudrait pouvoir observer l’apparition d’au moins une espèce nouvelle à partir d’une autre. Or il n’a jamais été possible pour l’heure de l’observer (si ce n’est dans le monde des bactéries, où la notion d’espèce est beaucoup plus floue). Il serait de toute façon difficile à partir de ces observations d’en inférer des conclusions valables pour tout le monde vivant. Les faits dont on dispose sont ceux de la paléontologie mais ils contredisent le darwinisme.

Le darwinisme ne peut être testé par des expérimentations. Les expériences sur le darwinisme se heurtent à des difficultés techniques. L’homme n’a jamais été capable de produire une espèce à partir d’une autre.

7. Le darwinisme est incapable de faire des prévisions.  Une théorie scientifique doit être capable de prévoir des événements avec un certain degré de précision. Certaines de ces prévisions doivent être risquées et exclurent certaines possibilités. Or, le darwinisme est incapable de prévoir quoi que ce soit.

Le statut épistémologique du darwinisme est donc celui d’une croyance ou d’une pseudo-science ; car le darwinisme n’est ni réfutable, ni vérifiable par l'observation et l'expérimentation, et ne permet pas de faire des prédictions. Von Bertalanffy pouvait écrire : « Q’une théorie si vague, si insuffisamment vérifiable, si éloignée des critères habituellement appliqués aux sciences expérimentales, soit devenue un dogme cela n’est explicable…que par des raisons sociologiques. La société et la science ont tellement baigné dans les idées du mécanisme, de l’utilitarisme et de la libre concurrence économique, que la sélection a remplacé Dieu comme ultime réalité. [6]»

Plusieurs raisons peuvent en effet expliquer que le darwinisme parvient à se maintenir comme paradigme explicatif de l’origine de la vie et de son évolution :

-         Les biologistes n’ont pas besoin de Darwin pour leur travail au quotidien. Finalement, peu de biologistes s’engagent dans le débat sur l’évolution. On peut même être biologiste sans avoir lu Darwin. Le darwinisme sert plutôt de cadre de pensée, d’arrière-plan mythologique à la profession.

-          Le darwinisme présente une certaine élégance théorique. Il satisfait parfaitement au principe de parcimonie puisqu’il permet d’expliquer avec un minimum d’hypothèses (le couple mutations aléatoires-sélection naturelle) l'évolution de la vie. Mais il paraît peu sensé d’imaginer que la complexité du vivant puisse n’avoir qu’un couple de principes explicatifs. Ici, comme ailleurs, l’excès de systématisation aboutit au réductionnisme.

-         Le darwinisme est un paradigme sans, pour le moment, d’alternative crédible. Un paradigme scientifique, en dépit d’une accumulation croissante de faits non explicables, se maintient tant que n’apparaît pas un meilleur paradigme capable d’expliquer toutes ces anomalies, pour se substituer à lui[7]. Les darwiniens ont donc beau jeu, à l’instar de T.H. Huxley en son temps - le bouledogue de Darwin- de rétorquer à ceux qui contestent la théorie darwinienne : quelle est votre alternative ?

-         Les a priori idéologiques dont il est l’instrument et la caution pseudo-scientifique dominent dans la communauté scientifique.

[1] Comme la mécanique newtonienne qui conserve une grande validité en dépit de l’avènement de la théorie de la relativité ou de la mécanique quantique.

[2] Francois Jacob (1970), La logique du vivant, Gallimard, p.21.

[3] L’histoire est une science sur un mode mineur dans la mesure où sa méthode vise à décrire avec le plus de rigueur et de précision possible des événements singuliers mais elle ne vise pas à les expliquer par des lois, des relations nécessaires de causalité. Toute recherche de causes est hautement spéculative.

[4] Michael Denton (1992), op.cit., p.263.

[5] Yves Coppens, Le singe, l’Afrique et l’homme, Fayard, 1983, p.2.

[6] Cité par Chauvin (1997, p.23), op.cit.

[7] Voir Thomas Kuhn (1962), La structure des révolutions scientifiques.


Publicité
Publicité
Commentaires
W
Prévisions de la TE : http://www.dailymotion.com/bebb
C
écoute, j'ai lu ces arguments épistémologiques, vraiment c'est super, tu tiens un bon bout coco. j'ai aimé le passage évident sur l'apparition d'événements uniques.<br /> <br /> allez keep going on
Publicité