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Restauration Métaphysique
Restauration Métaphysique
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11 mars 2008

28.Réfutation du darwinisme (6)

5.2. Objections relatives aux mutations

Darwin et les premiers transformistes parlaient de « variation ». Ce n’est qu’avec la découverte des lois de l’hérédité de Mendel que l’on a assimilé variation à mutation. Salet (2003, p.53) définit les mutations ainsi : « Les mutations consistent en modifications qui apparaissent brusquement sans causes apparentes chez un individu donné et qui se transmettent héréditairement selon les lois de Mendel. » Elles consistent en modifications aléatoires de l’ADN. Comme le rappelle Denton (1985), « tirées (…) du règne du pur hasard, elles sont donc complètement aveugles aux effets qu’elles peuvent entraîner sur le fonctionnement ou la structure de l’organisme où elles se produisent.[1] » Ayant lieu au hasard ; elles obéissent aux lois du hasard.

Les mutations sont le plus souvent nuisibles aux êtres vivants car ce sont des systèmes très complexes dans lesquelles on ne peut provoquer de modifications importantes sans les détraquer. Dès lors, la disparition des mutants est une règle générale, leur survie une exception rarissime. Les seules mutations viables sont celles qui portent sur des caractères secondaires (couleur des yeux, système pileux, organes non indispensable comme les cornes…). Du coup, de nombreuses mutations sont sans doute neutres du point de vue de leur valeur sélective : elles ne sont ni favorisées, ni rejetés par la sélection naturelle.

En revanche, dès qu’elles portent sur des fonctions essentielles  (respiration, circulation, digestion…) elles sont le plus souvent létales ; et on observe qu’elles le sont même à un stade plus ou moins précoce de l’embryon.

L’évolution des fonctions essentielles représente en effet une formidable difficulté. Comment envisager des organes intermédiaires entièrement fonctionnels ? Car les fonctions vitales comme la respiration semblent plutôt régies par la loi du tout ou rien.

5.2.2. La nécessité de macromutations, lesquelles sont impossibles.

Le cœur du problème réside dans la nécessité que la mutation soit un organe, c’est-à-dire quelque chose qui soit apte à exercer une fonction qui se révèle avantageuse. La sélection naturelle ne peut opérer qu’à partir du moment où l’avantage est constitué. Dans le cas d’une transition graduelle, il faudrait pouvoir traverser des milliers d’années avant d’obtenir un avantage permettant à la sélection naturelle d’opérer ; période durant laquelle l’organe en formation constitue sans doute plutôt un handicap. Il faut donc envisager des sauts : des macromutations. Mais comme le souligne Salet (2003, p. XXVII) « Pour qu’apparaisse une fonction nouvelle, il faut que des mutations aléatoires confèrent simultanément à plusieurs gènes des caractères complémentaires ». Il faut en outre que le nouvel organe soit coordonné avec le reste de l’organisme : que la fonction qu’il accomplit soit complémentaires et en corrélation avec celles des autres organes et que de nouveaux systèmes de régulations de l’organisme assurant les corrélations avec les autres organes apparaissent.

Salet (2003, p. 203-204) résume parfaitement le problème : « la probabilité d’obtenir un organe nouveau viable et coordonné au reste de l’organisme est le produit de plusieurs probabilités :

-         - probabilité p1 pour que s’établisse l’ontogenèse de quelque chose de nouveau. Cette probabilité (…) à elle seule inférieure au seuil d’impossibilité,

-         -probabilité p2 que ce quelque chose de nouveau soit un « organe », c’est-à-dire quelque chose susceptible d’exercer une fonction

-         probabilité p3 pour que ce nouvel organe s’intègre au reste de l’organisme ce qui suppose une régulation nouvelle et une refonte des anciennes régulations.

Quelle que soient les hypothèses où l’on se place, on peut affirmer en tout sûreté qu’il est impossible que le produit de ces trois possibilités soit supérieur à 10 exp –50. L’apparition d’un organe nouveau par une série de mutations se produisant au hasard est donc radicalement impossible. »

Darwin pensait lui-même que l’apparition soudaine d’une structure adaptative nouvelle ou d’un organe eut tenu du miracle : « Quiconque croît qu’une forme ancienne a été subitement transformées (…) serait, en outre, forcé de croire à la production subite de nombreuses conformations admirablement adaptées aux autres parties du corps de l’individu et aux conditions ambiantes (…). Or, admettre tout cela, c’est selon moi, quitter le domaine de la science pour entrer dans celui des miracles. [2]»

Non seulement faut-il que le nouvel organe s’intègre parfaitement dans l’organisme, mais, en outre, doit survenir en même temps d’autres organes nécessaires pour conférer un avantage. Par exemple, Staune (2007) souligne que le passage à la bipédie nécessite au moins une mutation supplémentaire (d’autres sans doute sont nécessaires), celle de l’oreille interne, laquelle est nécessaire pour marcher droit. Autrement dit, une macromutation doit s’accompagner d’autres macromutations.

De plus, un certain nombre d’évolutions réclament une co-évolution. C’est le cas du parasitisme (certaines espèces nourrissent malgré elles une ou plusieurs espèces parasites), de la symbiose ou du mimétisme des papillons (parfois même d’espèces comestibles, ce qui n’apporte aucune protection) ; chez les végétaux, des plantes grimpantes, des plantes insectivores, des plantes pollinisées  par des insectes (comme certaines orchidées par des abeilles).

5.2.5. La microévolution comme révélateur de l’improbabilité de la macroévolution

La microévolution, mise en évidence par la sélection artificielle, révèle à la fois une certaine souplesse ou plasticité des espèces et une certaine fidélité à la forme de l’espèce. Les microévolutions se traduisant par l’apparition de races distinctes semblent dessiner par la même occasion les contours de l’archétype d’une espèce en révélant les caractéristiques invariantes et distinctives. En dépit de l’immense variété des races de chiens, celles-ci demeurent des chiens. En d’autres termes, la microévolution semble révéler les limites mêmes que l’évolution ne peut  franchir : celles précisément de la macroévolution.


[1] Denton (1985), op.cit. p.317.

[2] Darwin, cité par Denton (1985), op.cit.p.317.

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Commentaires
C
La recension de ces probabilités improbables p, p2, p3, ne fait que confirmer le fait que les scientifiques évolutionnistes font de généreux actes de foi.<br /> Pour ma part, la loi de la gravité me fait fuir les châteaux de cartes pour construire une philosophie de la nature agrippée en haut: sur Dieu.<br /> "Le plus ne peut pas venir du moins" (St Thomas).<br /> Merci et amitiés, courage!
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