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Restauration Métaphysique
Restauration Métaphysique
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18 février 2008

27. Réfutation du darwinisme (5)

5. Arguments biologiques

5.1. Les objections relatives à l’évolution.

La biologie moléculaire a révélé l’unité de composition et de fonctionnement du monde vivant. Comme le rappelle Denton (1992), elle « a montré que la conception fondamentale du système cellulaire est essentiellement la même chez tous les êtres vivants, des bactéries aux mammifères. Dans tous les organismes, les rôles de l’ADNm de l’ARNm et des protéines sont identiques.[1] » 

En outre, les ressemblances anatomiques et physiologiques entre les espèces sont troublantes et suggèrent des liens de parenté et par conséquent une filiation commune, une évolution à partir d’une même souche. En effet, on ne peut que s’étonner, par exemple, que tous les vertébrés ont deux yeux, deux oreilles, quatre membres, ou un seul cœur. 

On constate que le caractère des espèces n’est pas immuable. On observe des microévolutions qui entraînent des modifications de caractères secondaires mais sans l’apparition d’organes nouveaux.

Les archives fossiles et la nature observable aujourd’hui offre une image fondamentalement discontinue du monde vivant.

Les plus vieux fossiles trouvés de vertébrés ou d’invertébrés datant du Cambrien (environ 600 millions d’années) dévoilent que la plupart des grands phylums sont déjà constitués et bien différenciés. Idem pour les plantes. Quand de nouveaux phylums apparaissent par la suite, comme les amphibiens, ils sont distincts et isolés dès leur émergence et aucun groupe ne peut être considéré comme leurs ancêtres.

On observe dans la nature des fossés immenses entre les différents types sans formes transitoires pour combler les fossés.

De plus, on ne peut discerner d’évolution de la composition et du fonctionnement du monde vivant. Comme le note Denton (1992) « Sur le plan biochimique, aucun système vivant ne peut donc être considéré comme primitif ou ancestral par rapport à un autre.[2] » Monod (1970) l’affirme : « Le système vivant le plus simple que nous connaissions, la cellule bactérienne (…), avait peut être atteint son état de perfection il y a plus d’un milliard d’années. Le plan d’ensemble de la chimie de cette cellule est le même que celui de tous les êtres vivants. Elle emploie le même code génétique et la même mécanique de traduction que les cellules humaines, par exemple. Ainsi les cellules les plus simples qu’il nous soit donner d’étudier n’ont rien de « primitif » (…), les vestiges des structures vraiment primitives sont indiscernables. [3]»

La génétique nous a permis de progresser dans la connaissance des mécanismes de transmission de la vie, lequel est extrêmement conservateur. Le processus de duplication à partir de l’ADN des géniteurs vise à engendrer des « copies conformes » : d’où le terme de reproduction. Les lapins engendrent toujours des lapins et jamais des renards. Il n’existe pas de preuves d’un évolutionnisme progressif comportant l’apparition de nouveaux organes (macroévolutions).

Ces espèces sont dites panchroniques ; ce sont de véritables fossiles vivants. Par exemple, il subsiste toujours aujourd’hui des bactéries ou des algues bleues. Le Coelacanthe (un poisson dit primitif) est resté stable pendant  plus de 300 millions d’années. Des espèces d’insectes comme les cafards et les libellules ont plus de 100 millions d’années. On a retrouvé des mouches drosophiles de 50 millions d’années. Or, comme beaucoup d’insectes, ces espèces mutent énormément (et bien plus que les primates par exemple) ; la mouche drosophile jouit d’une fréquence particulièrement élevée de mutations. Pourtant ces espèces manifestent une absence totale d’évolution.

Trois enseignements principaux peuvent être tirés de l’existence de ces espèces panchroniques  :

-         Certaines espèces auraient donc une capacité à évoluer, d’autres en seraient dépourvues ou l’auraient perdu.

-         Les espèces panchroniques démontrent que la complexification n’est pas un phénomène universel. Les formes les plus simples n’ont pas complètement disparues ; celles-ci parviennent à survivre. 

-         Muter et évoluer sont deux choses différentes. Les espèces panchroniques démontrent que l’évolution et la mutagenèse  sont deux phénomènes non liés l’un à l’autre car les espèces panchroniques mutent aussi bien que les autres. 

Il existe quelques indices d’un évolutionnisme limité et généralement régressif, c’est à dire caractérisé par la perte de fonctions ou d’organes, comme par exemple la formation du pied de Cheval par réduction des doigts  latéraux (Salet, 2003). 

La liste que nous fournissons n’est évidemment pas exhaustive. En réalité, il existe une foule d’autres étapes pour lesquelles aucune explication en termes d’évolution graduelle n’a été trouvée[5].

L’origine de la vie : la discontinuité radicale entre le monde vivant et le monde inorganique.

Pour que le darwinisme soit vrai, il faut prouver l’existence d’une continuité absolue entre le monde vivant et le monde inorganique. Charles Darwin a prétendu expliquer la transformation de la vie, non son origine. Toutefois sa théorie l’implique ; ce que tous les biologistes évolutionnistes ont généralement soutenu, à commencer par Thomas Huxley[6]. Autrement dit, les darwiniens s’efforcent d’expliquer non seulement l’évolution biologique (transformation des êtres vivants) mais aussi l’évolution moléculaire (le passage de la matière inerte à la matière vivante, le passage de composés chimiques à des macro-molécules organiques). Or celle-ci pose plusieurs problèmes.

Premièrement, si la vie est sortie de la matière inerte, ce ne peut être que suivant les lois qui la régissent, c’est-à-dire, les lois de la physique (mécanique, thermodynamique, chimie, électricité…). A ce stade, la sélection naturelle ne peut encore opérer puisqu’il n’y a pas encore d’êtres vivants dotés de la propriété de se reproduire. Or les seules lois de la Physique ne peuvent rendre compte de l’apparition de la vie.

-         D’après les lois de la thermodynamique, la matière en elle-même a un devenir : celui décrit par la loi de l’entropie d’une dispersion d’énergie ou d’une répartition de la matière dans les milieux qu’elle occupe. Or, la vie, contrairement à la matière, est néguentropique, c’est à dire, qu’elle fait le chemin inverse de la matière : elle est capable de concentrer l’énergie.

-         Tous les êtres vivants présentent trois facultés dont la matière inerte est dépourvue :

o       l’assimilation : le pouvoir d’emprunter des substances au milieu environnant et de les incorporer à leur propre structure après des transformations chimiques appropriées.

o       l’auto-reproduction : le pouvoir des êtres vivants de fabriquer des êtres vivants identiques. On observe ainsi qu’un être vivant provient toujours d’un autre être vivant qui lui est semblable : « omnis vivus ex vivo » , « omnis cellula ex cellula ».

o       l’accommodation ou auto-régulation : le pouvoir de subsister dans des conditions de milieu variables, et donc de s’adapter aux variations du milieu, dans certaines limites. Tout du moins.

- La plupart des molécules rencontrées en chimie minérale sont symétriques alors que la plupart des molécules de la chimie organique sont dissymétriques. La dissymétrie est un trait caractéristique de tous les êtres vivants. L’ADN est lui-même asymétrique, c’est-à-dire constitué d’une seule forme optique. La dissymétrie moléculaire chez les êtres vivants constitue selon Salet (2003, p.287) « l’argument à la fois le plus simple et le plus irréfutable que l’on puisse opposer à l’origine des êtres vivants par évolution de la matière inerte selon les lois de cette matière et du hasard. »

Enfin, les progrès de la biologie moléculaire tendent plutôt à creuser le fossé entre le monde vivant et le monde non-vivant. La complexité de la cellule bactérienne la plus simple est si grande qu’il est difficile d’admettre qu’elle ait pu être assemblée soudainement sans que l’on ne parle de miracle. C’est ainsi que le Prix Nobel, le biochimiste Francis Crick (1981) affirme: « dans un sens, l’origine de la vie apparaît presque aujourd’hui comme un miracle, tant sont nombreuses les conditions qu’il aurait fallu avoir satisfaites pour la mettre en marche.[7] »

Denton (1992) insiste sur cette formidable discontinuité : « Aujourd’hui, nous savons non seulement qu’il existe un hiatus entre le monde inerte et le monde vivant, mais aussi que celui-ci représente la plus spectaculaire et la plus fondamentale de toutes les discontinuités de la nature. Entre une cellule vivante et le système non biologique le plus ordonné, tel le cristal ou le flocon de neige, il y a un abîme aussi vaste et absolu qu’il est possible de concevoir.[8] »

L’apparition de la sexualité.

Le passage d’organismes asexués autoreproducteurs à des organismes dont la reproduction nécessite la présence de deux êtres sexués est difficile à expliquer. Soit un être sans sexe a donné naissance à un rejeton mâle et à un rejeton femelle ; soit au même moment et au même endroit deux êtres asexués ont donné naissance l’un à un mâle, l’autre à une femelle qui ont pu s’accoupler. Et ce type de miracle a dû se produire deux fois : une fois chez les animaux et une fois chez les végétaux.

Il reste à expliquer pourquoi le sexe a été retenu par la sélection naturelle ; en d’autres termes, à trouver sa valeur sélective. Si l’on compare la valeur sélective des reproductions clonale et sexué, il ressort que la démographie de la lignée clonale est beaucoup plus avantageuse que celle de la lignée sexuée. Patrick David et Sarah Samadi (2000) l’admettent ainsi : « A court terme, l’avantage démographique de la reproduction clonale devrait donc l’emporter : les modèles théoriques prédisent qu’en dehors des situations extrêmes, un organisme strictement clonal a toujours un avantage sélectif par rapport aux individus pratiquant le sexe obligatoire. » Ils poursuivent plus loin : « La sélection naturelle au niveau de l’individu est défavorable au sexe. En effet, pour un individu, le désavantage démographique du sexe est immédiat, mais l’avantage génétique ne s’exprimera qu’au bout de nombreuses générations : pour être plus précis, à la génération future des descendants qui subira un changement de l’environnement. Or, la sélection naturelle ne préserve pas les individus en fonction des performances de leur descendance future. [9]»

Le passage entre les grandes divisions de la nature

A défaut de l’observer dans les archives fossiles, il faudrait pouvoir montrer que le passage entre les grandes divisions de la nature est possible, en étant capable d’inventer une série convaincante de formes intermédiaires fonctionnelles. Or d’innombrables difficultés apparaissent, notamment au passage de chaque grande division de la nature : les nombreuses transformations majeures nécessaires demeurent largement inexplicables.

Le passage des poissons aux amphibiens. On peut s’interroger pourquoi des poissons auraient cherché à sortir du milieu aqueux pour affronter un milieu hostile. Quand bien même un poisson aurait subi une mutation lui permettant de tenir quelques secondes hors de l’eau, encore faudrait-il qu’il se soit « aperçu » qu’il dispose de cette capacité, et ensuite qu’il surmonte son instinct de survie pour ramper hors de l’eau sans certitude de pouvoir y revenir, car ramper nécessite des membres capables de supporter un mouvement terrestre.

Le passage des amphibiens aux reptiles nécessite notamment la transformation de l’œuf amphibien en œuf amniotique caractéristique du reptile.

Le passage des reptiles aux oiseaux nécessite notamment l’homéothermie[10], un nouveau système respiratoire, et des ailes munies de plumes. L’archéoptéryx est souvent cité comme chaînon intermédiaire. Possédant des plumes, il s’apparente davantage à un oiseau qu’à un intermédiaire entre les reptiles et les oiseaux.

Le passage des reptiles aux mammifères nécessite notamment l’homéothermie, la viviparité avec développement interne de l’embryon, ou la lactation. D’après Salet (2003), « sur le seul plan du squelette, il y a une barrière infranchissable entre les Reptiles et les Mammifères : ce sont les constitutions différentes de l’oreille moyenne et de l’articulation de la mandibule et entre lesquelles aucun passage continu n’est concevable et ceci pour des raisons fonctionnelles impérieuses. [11]»

Le passage de l’animal à l’homme nécessite notamment l’apparition de la bipédie, de la conscience et du langage. En outre, on observe qu’un homme a besoin d’autres hommes pour devenir un homme. Des primates auraient donné naissance au premier homme doué de conscience que celui-ci n’aurait pu la développer. Ses parents auraient été incapables de lui apprendre un quelconque langage.

Les darwiniens, fidèle à la rhétorique de Darwin dans l’Origine des espèces, n’expliquent pas comment les transitions s’opèrent, et sont incapables de concevoir des stades intermédiaires fonctionnelles mais ils ne voient pas pour autant « de difficultés insurmontables » à ce que les choses se soient produites suivant leur théorie. Comme nous l’avons vu, ils raisonnent de manière tautologique et par pétition de principe : on pose au début ce qu’il faut démontrer : si l’évolution graduelle est vraie, les intervalles ont dû être comblés graduellement !

La métamorphose

La métamorphose est un phénomène très répandue chez les invertébrés (papillons, coléoptères, abeilles, fourmis…). Denton (1992) la résume ainsi : « (…) un type d’organisme fonctionnel est désagrégé en une sorte de brouet nutritif duquel émerge un type d’organisme entièrement différent. [12]»

Elle semble difficilement explicable par un processus d’évolution graduelle. 

On parvient assez bien à concevoir des évolutions graduelles par sélection naturelle le long d’un continuum fonctionnel évident s’acheminant vers un objectif adaptatif particulier, comme par exemple, l’évolution de la coloration blanche de l’ours polaire ou d’une nouvelle souche de bactérie résistant à la pénicilline. Il en est tout autrement quand l’évolution met en jeu l’apparition de nouveaux organes formidablement complexes. Denton (1985) prend l’exemple des oiseaux. Les plumes et le système respiratoire sont tellement complexes et adaptés à leur fonction que toute évolution graduelle les mettrait hors d’usage.

Comme Cuvier le pensait, les grandes divisions de la nature paraissent des discontinuités infranchissables : « Les grandes divisions de la nature sont enracinées dans la nécessité, et les formes intermédiaires ne peuvent exister, parce qu’elle sont incohérentes et non fonctionnelles. [13]»

Stephen Jay Gould en convient : « Peut-on inventer une séquence de formes intermédiaires raisonnable – c’est-à-dire d’organismes viables, capables de fonctionner- entre ancêtres et descendants pour les grandes transitions structurelles ? Je pense, bien que cela ne reflète peut être que mon manque d’imagination, que la réponse est non (…) [14]»

L’évolution par modification graduelle tel que l’envisage Darwin paraît donc peu crédible. L’évolution par « saltation » constitue l’autre possibilité.

[1] Denton (1992), op.cit., p.258.

[2] Ibid.

[3] J. Monod (1970), Le hasard et la nécessité, Seuil/Points science, Paris, p.181.

[4] La liste n’est pas exhaustive. Le passage des invertébrés aux vertébrés constitue également une autre discontinuité radicale.

[5] L’origine de nombreux invertébrés et insectes posent problèmes en termes d’évolution graduelle.

[6] « Lors que je me retourne pour scruter les prodigieux horizons du passé, je n’y vois aucune trace du commencement de la vie, et je suis donc dépourvu de tout moyen d’aboutir à une conclusion précise (…), mais (…) s’il m’était donné de regarder au-delà de l’abyssse des temps géologiquement connus, de découvrir la période encore plus ancienne où la terre supportait des conditions physiques et chimiques qu’on ne pourra jamais plus revoir (…) je m’attendrais à observer l’évolution du protoplasme vivant à partir de la matière inerte. » Huxley T.H (1894) cité par Denton (1992, p.259)

[7] Crick F.H.C. (1981, p.88), Life Itself, Simon and Schuster, New York. Cité par Denton (1985, p.281).

[8]  M. Denton (1985), op.cit. p.258.

[9] Patrick David et Sarah Samadi (2000), La Théorie de l’évolution Une logique pour la biologie, Champs Université Flammarion, p.159 et p.161.

[10] Système régulateur de la température interne.

[11] Salet (1972), op.cit., p.254.

[12] Michael Denton (1985), op.cit. p. 228.

[13] Michael Denton (1985), op.cit. p.220.

[14] Stephen Jay Gould (1980), The Panda’s Thumb, WW Norton and Co. New York, p-189 cité par Denton (1985), p.236.


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Commentaires
E
Salut Perdican<br /> <br /> Tres tres bonne recension des differents arguments. Note que je ne sais pas qui soutient encore le Darwinisme de nos jours (tu cites souvent Stephen Jay Gould, un darwinien tres soupconnable de lamarckisme). <br /> <br /> Note le resultats de recherches recentes sur la formation du coeur de l'embryon et l'activation successive de genes qui le font passer d'un coeur d'insecte a celui d'un poisson, d'un oiseau, puis d'un mammifere. Cela redonne de l'actualite a une theorie du XIXeme siecle selon laquelle les organismes evolues retraversent les stades de l'evolution lors de leur vie embryonnaire.
C
cher ami,<br /> j'ai parcouru ce chapitre, spécialement les difficultés à défendre les sauts inter-spécifiques, je le trouve bon.<br /> Genèse 1: Dieu a créé toute chose "selon leur espèce"...<br /> Un chapitre non prévu pourrait même retracer l'histoire de l'imposition médiatique de la théorie de l'évolution.
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